Contre les violences routières anti-cyclistes (Oct. 2024)

 

RASSEMBLEMENT du 26 OCTOBRE 2024 – Mairie de Pont-Péan

Allocution du Président de Veloxygène:  Valéry Merlet

"Dans les villes les rapports entre les automobilistes et les cyclistes sont au quotidien de plus en plus difficiles, au point de prendre une tournure parfois dramatique comme on l’a vu tout récemment à Paris. Mais sur les routes de campagne que nous fréquentons dans le cadre de nos activités sportives, la situation ne va pas non plus en s’améliorant. En témoigne par exemple l’incident dont ont été victimes 2 de nos adhérents pas plus tard que dimanche dernier.

Ce rassemblement vise à tirer la sonnette d’alarme contre ces conducteurs irresponsables, de plus en plus agressifs et menaçants qui s’en prennent à nous au point de mettre en danger notre intégrité physique ou même nos vies sur les routes. Des exemples, chacun de nous en a en tête.

Impatience, intolérance, insultes, menaces verbales et physiques, pour certains conducteurs d’engins motorisés ces mots sont devenus la règle.

Les raisons sont difficiles à cerner, mais l’on peut parfois suspecter une certaine méconnaissance du code de la route.

Les conducteurs savent-ils tous que l’on peut rouler à deux de front à vélo (sous réserve de se mettre en file quand un véhicule se signale),

que l’on n’est pas obligé, sauf très rares exceptions,  d’emprunter les pistes cyclables (pour la plupart non adaptées à la pratique du vélo de sport en groupe),

que l’espace latéral de sécurité lors du dépassement d’un vélo est d’1m en agglomération et d’1m50 hors agglomération

ou enfin qu’il leur est possible de nous dépasser en chevauchant la ligne blanche dès lors qu’il n’y a pas de danger…

Certains ont aussi tendance à penser que la route leur appartient. Hors elle appartient à tout le monde. Ces mêmes personnes doivent réaliser que comme dans une voiture c’est bien un humain qui circule sur un vélo. Avec les mêmes obligations certes, mais aussi les mêmes droits.

Et si sur nos vélos nous ne sommes sûrement pas toujours exemplaires, cela ne donne pas aux automobilistes le droit de nous menacer, voire de nous agresser. Tout le monde sait qu’une voiture peut tuer ou blesser un cycliste mais que l’inverse n’existe pas. Il est grand temps que chacun en prenne conscience. Les rapports doivent s’apaiser. On doit réapprendre à vivre ensemble, à rouler ensemble.

Bien sûr, le rôle des forces de l’ordre est primordial pour garantir notre protection. En effet certains chauffards ne comprendront jamais rien et devront passer par la case sanction. Or ce n’est pas aux cyclistes de rechercher et sanctionner les personnes qui se rendent coupables de ces actes dangereux intolérables, mais bien à nos policiers et à nos gendarmes. En espérant que ce message soit écouté et entendu… "

Puis, une minute de silence a été observée, en hommage à Paul Varry, tué à Paris par un chauffard et aux autres cyclistes victimes de violences routières.

Plusieurs clubs brétiliens, dont le club cyclotouriste de Chartres de Bretagne, et associations, se sont associés à ce rassemblement et à cet hommage.






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